Les élections européennes sont un scrutin particulier. Les enjeux y sont par nature européens mais les décisions prises au parlement européen s’imposent aux états membres et ont de ce fait un impact décisif au niveau national.
Les sujets de l’environnement, de la libre circulation des biens et des personnes, le commerce, la protection de nos frontières, sont au cœur l’Union Européenne.
L’élection de député.es européen.ne.s est donc une question majeure pour l’europhile que je suis. Je crois à cette Europe forte, à cette Europe sociale, à cette Europe qui protège. Les personnes à qui je donne ma voix ne doivent pas avoir pour ambition de défendre les intérêts de la France mais bien ceux de l’Europe.
Ce 26 mai, les partis pro-européens sont parvenus à limiter la poussée des eurosceptiques. Nous constatons une augmentation du taux de participation qui a profité aux partis écologistes.
En France, la liste Renaissance ne parvient pas à être devant le Rassemblement National. C’est un échec. Il faut l’avouer et ne pas se cacher derrière des chiffres auxquels on peut faire dire ce que l’on veut ; la liste Renaissance est derrière.
Je ne peux me satisfaire de ce résultat.
Au-delà d’être un parti europhobe, le RN est surtout antirépublicain, raciste, homophobe, xénophobe, misogyne, discriminatoire. Pour contrer ce type de mouvement, nous devons travailler sur le fond, opposer programme contre programme et ne pas faire seulement de bataille contre. Si le vote RN n’est pas forcément un vote raciste, il est un vote ras-le-bol, un vote de contestation à la politique menée. Il nous faut l’entendre. Réellement.
On sait que les élections européennes sont souvent plus favorables aux partis écologistes. Mais on ne peut ici s’arrêter à cette analyse et ne pas regarder la réalité en face. Le résultat de cette poussée verte est le fruit d’une politique gouvernementale en matière environnementale et de transition écologique pas assez ambitieuse, pas assez courageuse, peut-être pas à la hauteur des enjeux auxquels nous devons faire face.
Sur la 11e circonscription du Val de Marne, les résultats sont plus encourageants : Arcueil, assez logiquement , a mis EELV en tête. La surprise vient plutôt de Gentilly où les Verts passent en tête et déboulonnent le reste de la gauche (tout comme à Ivry sur seine). Dans ces villes, la liste Renaissance se place en deuxième position, consolidant son ancrage.
À Villejuif et à Cachan, Renaissance est en tête, talonnée de près par EELV qui y connaît une forte poussée. Dans ces deux villes, au-delà de l’effondrement des partis de gauches qui pâtissent de leurs divisions, il est à noter que les partis soutenus par les maires en place font des scores faibles. On peut également noter le score du Rassemblement National, qui recule légèrement, bien loin de son score national. Dans un climat difficile, je vois dans les bons résultats de la majorité au niveau de la circonscription et du Val-de-Marne, le fruit du travail constant et courageux que nos militant.e.s mènent sur le terrain.
Toutefois, ce scrutin oblige la majorité à prendre des décisions plus claires, plus volontaristes en matière environnementale. Nous devons écouter ces milliers de personnes qui descendent dans la rue pour défendre le climat, ces voix qui se sont exprimées dans les urnes. J’attends de notre majorité des actes forts et je serai vigilante sur ce point.
Nous devons continuer à agir afin d’améliorer la situation de nos concitoyen.ne.s pour plus de justice sociale. Mais nous devons le faire sans diviser, sans opposer, sans céder aux sirènes populistes ni en réaction, sans mépris et avec humilité.