Paris, le 16 septembre 2021
Plusieurs associations se mobilisent aujourd’hui en faveur de la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé.e. C’est une question de justice, c’est aussi une question d’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, malgré la “grande cause du quinquennat”, le Gouvernement s’y oppose.
Aujourd’hui, le montant de l’AAH dépend des revenus du conjoint. En pratique, ce mode de calcul place les femmes en situation de handicap sous la dépendance financière de leur conjoint.
Or, les femmes en situation de handicap sont particulièrement en danger d’être victimes de violences conjugales. 34% d’entre elles ont subi des violences de la part de leur partenaire, contre 19% des femmes non-handicapées. Maintenir sa conjointe dans un état de dépendance économique fait partie des stratégies mises en place par les agresseurs conjugaux. Car sans revenus propres, il est quasiment impossible de quitter le domicile conjugal et d’entamer un parcours de sortie de ces violences.
Le 17 juin dernier, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale, le Gouvernement a refusé la déconjugalisation de l’AAH, empêchant la représentation nationale de discuter et voter cette amélioration.
Le 12 octobre, la proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale sera examinée par le Sénat. La déconjugalisation du calcul de l’AAH est demandée par de nombreuses associations, des parlementaires et est recommandée par le Haut Conseil à l’Egalité.
Il est temps que le Gouvernement corrige le tir et permette aux femmes en situation de handicap d’être indépendantes financièrement de leur conjoint.
Albane Gaillot, députée du Val-de-Marne
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