Paris, le 7 octobre 2021
Ce jeudi 7 octobre la profession des sages-femmes se rassemble pour demander une reconnaissance de ce métier essentiel, qualifié et pourtant encore largement déconsidéré. L’ensemble de la profession des sages-femmes salarié.e.s du public et du privé, libérales, enseignant.e.s, étudiant.e.s, se mobilise. Je serai présente à leurs côtés pour soutenir leurs revendications.
Le hashtag #JeSuisMaltraitante, lancé par des sages-femmes témoigne de la souffrance de la profession. Elles dénoncent en particulier un sous-effectif chronique et critique qui met les professionnel.le.s dans l’impossibilité matérielle d’exercer leur métier dans de bonnes conditions et de garantir la sécurité des patientes (accouchement, post-accouchement, suivi gynécologique, IVG,…) et des nouveau-nés.
Autre revendication légitime de la profession, la reconnaissance de leur statut. Aujourd’hui encore, les sages-femmes, exerçant pourtant une profession médicale à part entière, n’ont pas le statut de praticien.ne hospitalier.e. En découlent des difficultés supplémentaires, comme l’impossibilité d’exercer et d’enseigner simultanément, des salaires trop peu élevés, ou encore une classification par l’INSEE dans les professions intermédiaires de la santé et du travail social.
Les missions des sages-femmes sont de plus en plus larges. Aujourd’hui, les sages-femmes ont un volume horaire de formation équivalent à celui d’autres professions médicales, mais une formation de 5 ans seulement, quand les médecins ont 6 ans pour apprendre la profession. L’ANESF alerte ainsi sur l’épuisement professionnel qui guette les étudiant.e.s sages-femmes. Dans la proposition de loi visant à renforcer le droit à l’IVG et qui sera examinée avant la fin de l’année, j’ai proposé que les sages-femmes puissent pratiquer les IVG instrumentales. Cette évolution, souhaitable, doit s’accompagner d’un renforcement des moyens alloués à cette profession.
J’ai co-signé la proposition de loi déposée par Annie Chapelier visant à faire évoluer la profession de sage-femme. Je porterai également ces revendications dans le cadre des textes budgétaires examinés dans les semaines qui viennent.
Les sages-femmes exercent une fonction essentielle, leurs revendications sont légitimes, il est plus que temps que le Gouvernement les entende et les prenne en compte.
Albane Gaillot, députée du Val-de-Marne
Contact presse : Noémie Rollet, noemie.rollet.ag@clb-an.fr – 06 74 82 22 39